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Vendredi 14 décembre 2012 / 20h30
Salle Gaveau

Nathalie Stutzmann, contralto et direction
Orfeo 55

 

UNE CANTATE IMAGINAIRE

Airs et sinfonie de Bach

Sinfonia BWV 42
Aria « Getrost! » BWV 133
Aria « Wie furchtsam wankten » BWV 33
Sinfonia BWV 18
Aria « Kommt ihrer angefochtnen Sünde » BWV 30
Aria « Jesus ist ein guter Hirt » BWV 85
Sinfonia BWV 174
Sinfonia BWV 4
Aria « Stirb in mir » BWV 169
Aria « Erbarme dich »
Sinfonia BWV 21
Aria « Nichts kann mich erretten » BWV 74

 

Quand on pense à Johann Sebastian Bach, on pense immanquablement aux fresques monumentales que sont les Passions selon Saint Jean et Saint Matthieu, ou encore à la Messe en si mineur, aux motets ou au Magnificat. Réaction au demeurant fort logique, ces œuvres appartenant indiscutablement au Panthéon musical par l’incroyable complexité de leur écriture que parcourent cependant une humanité irrésistible et une ferveur incomparable. Pourtant, l’on aurait tout intérêt à scruter le très important corpus de ses cantates sacrées, plus de 250 partitions que le Cantor de Leipzig composa pour remplir sa charge de directeur de la musique des Églises Saint-Thomas et Saint-Nicolas de la métropole saxonne, une partie notable toutefois desdites cantates voyant le jour avant son installation à Leipzig en 1723.
Sans exagération, on peut dire que les cantates formaient « l’antichambre » des grandes œuvres chorales auxquelles, très souvent, les cantates fournissaient le matériau sonore initial. Ainsi, la Messe en si mineur relève presque entièrement du principe de l’autoparodie, Bach s’emparant de compositions antérieures pour leur donner un nouveau (et presque toujours encore plus génial) visage. Fort fréquemment, de par leur statut de laboratoire sonore, les cantates contiennent des pages d’une audace musicale extraordinaire, d’une modernité saisissante.
En puisant dans ce réservoir infini de musiques plus passionnantes les unes que les autres, Nathalie Stutzmann a élaboré une véritable cantate imaginaire, hommage à un compositeur qu’elle vénère par-dessus tout. La contralto française a défendu Bach sous la direction des plus grands chefs du monde, de Seiji Ozawa à Sir Simon Rattle, en passant par Marc Minkowski pour les formations baroques. Elle vient ici à la tête de son propre orchestre Orfeo 55, pour enfin livrer sa vision personnelle du Cantor de Leipzig. On attend avec impatience la profondeur si émouvante de son timbre unique, de même que son art souverain du phrasé musical et, surtout, l’intensité toujours sidérante de son chant, d’un engagement expressif bouleversant. Nathalie Stutzmann aura aussi à cœur de démonter que Bach, loin de n’être que le musicien de Dieu, était aussi un père de famille allègre, un artiste qui goûtait la vie comme il goûtait la musique : sans modération, avec une joie et souvent une sensualité que l’on a trop tendance à gommer.

20-35-50-65€

Coproduction Philippe Maillard Productions / Céleste Productions – Les grandes voix

www.nathaliestutzmann.com/

Voir :

Johann Sebastian Bach, Messe en si mineur – Agnus dei

 

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