Sabine Devieilhe et Guillaume Andrieux

Mercredi 2 mai 2018 / 19h30
Théâtre des Champs-Élysées

AMOURS INTERDITES

Sabine Devieilhe, soprano (Mélisande)
Guillaume Andrieux, baryton (Pelléas)
Alain Buet, baryton (Golaud)
Jérôme Varnier, basse (Arkel)
Sylvie Brunet, mezzo-soprano (Geneviève)
Camille Poul, soprano (Yniold)
Virgile Ancely, basse (le médecin)
Orchestre de chambre Pelléas
Jeune Chœur de Paris
Benjamin Levy, direction

CLAUDE DEBUSSY
Pelléas et Mélisande
(en version de concert)

Ce concert sera dédié à la mémoire de Jean-Claude Malgoire, fabuleux compagnon des aventures du Théâtre des Champs-Elysées et dont la dernière œuvre qu’il dirigea, en mars dernier, fut Pelléas et Mélisande avec Sabine Devieilhe et Guillaume Andrieux à l’Atelier Lyrique de Tourcoing. Il disparaissait quelques jours après.

DEBUSSY, Pelléas et Mélisande, Mort de Pelléas (Jean-François Lapointe)

En 1893, au moment même où il était absorbé par ses recherches pour trouver une forme musicale où les personnages chanteraient « naturellement », Debussy assista avec son ami Mallarmé à l’unique représentation de la pièce de Maeterlinck. Ce fut pour lui une révélation car il trouva dans la prose du poète comme dans cette atmosphère de rêves, l’écho de ses propres quêtes. L’opéra auquel il s’attèle dans la foulée sur ce même texte sera le terrain privilégié de son nouveau traitement lyrique de la « matière littéraire », où le musicien fait alterner folle sensualité et violence inouïe. Mais la langue ne fait pas tout dans cette œuvre à part. L’orchestre y est merveilleux, autant par ses fulgurances que par sa discrétion à accompagner, à souligner, à porter chaque mot. Au final, l’ouvrage offre de l’humanité un spectacle désolant, d’où sont exclus l’espoir et la rémission. Même l’innocence des amoureux ne trouve ici grâce. Mais quelle œuvre ! Par sa force et sa modernité, elle est de celles qui ont « frayé un chemin que d’autres pourront suivre » comme le prophétisait son auteur.

Les étoiles ascendantes Sabine Devieilhe et Guillaume Andrieux se sont déjà côtoyés (ainsi qu’Alain Buet) dans une production de ce chef-d’œuvre symboliste sur instruments anciens il y a trois ans à l’Atelier Lyrique de Tourcoing, où ils l’ont repris fin mars. Et quoi de mieux pour cette version de concert que la formation jeune et incandescente du bien nommé Orchestre de chambre Pelléas de Benjamin Levy ?

5-10-35-65-95-125 €

www.sabinedevieilhe.com